La Nuit des Loups-Garous

La nuit des Loups-Garous

Chapitre 1
L'attaque

La nuit tombait calmement, nous entendions le léger sifflement du vent d'automne et le ululement des chouettes veillant dans la nuit. Moi, j'entendais un autre bruit que personne d'autre ne pouvait écouter. Un bruit sinistre. Le hurlement des loups-garous. En effet, j'étais le seul de mon village à croire à ces créatures si terrifiantes.
La première nuit, un frisson avait parcouru tout mon corps mais maintenant, j'étais habitué bien que quelque peu terrifié de devenir à mon tour leur proie. En effet, ces loups-là mangeaient des humains car, à chaque fois, leur hurlements étaient suivis de cris d'hommes ayant l'air apeurés. Je me crispais dans mon lit.

J'essayais de m'endormir quand soudainement, j'entendis un claquement de porte, une porte en bois de chêne. Des sueurs froides se formèrent sur mon visage, ce ne pouvait être que celle de ma chambre que j'avais laissé ouverte il y avait quelques instants. Je me levai lentement et aperçus qu'elle était fermée. J'analysai ma chambre des yeux, aucune fenêtre n'était ouverte, mon sang se glaça.
Je me blottis dans ma couverture gardant mes yeux grands ouverts. Tout à coup, j’aperçus une silhouette de l'autre côté de ma fenêtre. J'essayai de me convaincre ne cessant de me répéter que ce n'était qu'un simple loup mais au fur et à mesure que cette énorme créature s'approchait, je remarquai qu'elle était trop touffue pour être un simple animal. Celui-ci n'était maintenant plus qu'à un mètre de ma fenêtre et j’aperçus qu'il marchait sur ses deux pattes. Je pus tout aussitôt distinguer ses grands yeux rouges.
Tout mon corps se crispa, mes dents claquèrent, ma tête tournait, je ne pus presque plus distinguer que le noir de la sombre nuit.

Un bruit infernal me réveillai de cette frayeur. Je sentis un léger courant d'air traverser ma chambre. J'entendais aussi le léger sifflement tout prés de mon oreille. Je tournai directement ma tête vers la gauche, les rideaux volaient comme des fantômes en liberté, je remarquai alors ce que je n'aurais jamais voulu connaître ; ma fenêtre était brisée en mille morceau par terre dans ma chambre et en face de moi se trouvait la créature la plus infâme au monde, un loup-garou. Son léger souffle m’équerrait et en même temps réchauffait ma tête qui était maintenant paralysée. Il ouvrit la bouche et je pus donc découvrir une longue rangée de dents toutes plus grandes et pointues que les autres. Mon visage était figé.
Alors là, je ne sais pas ce qui me pris mais je me levai d'un coup bref, attrapai mon balais d'une main et commençai à donner de forts coups à cette bête. Je crois qu'elle dût avoir peur car elle prit ses jambes à son cou et courra dehors, plus vite que son ombre, vers cette sombre forêt rejoindre ses compagnons.
Je me relaxai de tout mon corps, cela avait été pour moi une réussite, je ne savais comment j'avais eu le courage d'affronter cette hideuse créature si laide qu'elle me coupait le souffle. Ma vie avait défilée devant mes yeux, j'aurais voulu m'enfoncer sous terre. Je pris donc quelque secondes pour balayer de mon sol, les milliers de petits débris de verre et me recouchai avec les volets fermés.

Chapitre 2
La Randonnée

Le grand soleil orangé pointait le bout de son nez, les oiseaux chantaient ou plutôt, volaient vers d'autres pays plus chaud. Les feuilles tombaient par milliers de couleurs des arbres qui étaient maintenant nus. Je contemplais ce merveilleux paysage de ma fenêtre ouverte, l'air était si pur que ça me donnai envie d'aller faire un petit tour dehors. J'attrapai alors d'une main mon blouson et sortit au jour d'Automne.
La veille, un terrible événement avait bouleversé mon cœur, j'avais été attaquée par un loup-garou. J'en avais encore des tremblements aux jambes mais la peur était partie. Je décidai de prendre cette attaque comme une expérience de plus dans ma vie. Curieusement, depuis que je m'étais réveillée ce matin même, une affreuse douleur s'était emparée de mon épaule, je n'avais pas eu le temps de voir ce que c'était mais en me rappelant, je baissai un peu l'habit dans lequel je m'étais habillé et découvrit une blessure particulière, des traces de dents. En effet, quelqu'un ou quelque chose m'avait mordu, Mon pas s'arrêta, mes yeux s'écarquillèrent ; si cette morsure avait été provoquée par le loup-garou de hier soir, cela signifiait-il que j'étais moi même maintenant une louve-garou ?